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Pourquoi « Requiem for a dream » est un petit bijou cinématographique ?

Corinne
eMotion Production

🎥 L’instant cineMotion by Corinne

“Requiem for a dream”

Darren Aronofsky (2000)

Ce film a 23 ans, mais il ne vieillit pas. C’est ce genre de film qui met KO un long moment après son visionnage.

Il faut dire que Darren Aronofsky est un réalisateur de génie avec sa façon bien particulière de filmer les âmes torturées et les différentes lectures que l’on peut en faire.

« Requiem for a dream » aurait pu être un énième film sur les addictions (drogue, industrie médiatique et culte de l’image) mais c’était sans compter sur le génie d’Aronofsky !

En effet, de prime abord, le scénario est sans grande originalité puisqu’il nous raconte le destin tragique de 4 personnages victimes de leur dépendance. Seulement voilà, la façon dont le cinéaste met en scène cette descente aux enfers jusqu’à l’aliénation est magistrale ! 

Tout est minutieusement orchestré pour que le spectateur vive dans ses tripes les émotions des personnages. Cette sensation est volontairement renforcée par l’utilisation d’une Snorricam qui est l’une des marques de fabrique d’Aronofsky. C’est une caméra fixée directement face à l’acteur qui crée une proximité telle, qu’elle accentue la folie et la perte de repères du personnage… et donc du spectateur.

Aronosky n’hésite donc pas à traiter son sujet de manière frontale et ne nous épargne rien. Il fait notamment le choix d’un montage « hip hop » dans les scènes de prise de speed et utilise de longues plages hypnotiques, des plans accélérés et des cadrages serrés.

« Requiem for a dream » est un voyage sensoriel où tout est mis en œuvre pour que personne n’en ressorte indemne !

La fin est particulièrement intense voir insoutenable. 

C’est un film qui choque, fascine et fait réfléchir !

À cet effet, il faut saluer l’extraordinaire musique de Clint Mansell qui donne l’ultime uppercut émotionnel.

Et les acteurs magistraux dans leurs rôles, dont une mention spéciale à Ellen Burstyn, époustouflante ! Au-delà de traiter des addictions jusqu’à la destruction physique et mentale, on assiste clairement à une critique de la société de consommation et du rêve américain. En cela le titre est particulièrement bien choisi ! 

J’aime tellement ce film que « Lux Aeterna » est la sonnerie de mon téléphone depuis des années. Même si on me dit souvent que ce choix est inquiétant 😂

Je prendrai une autre claque cinématographique 10 ans après avec « Black Swan », mais ceci pourra faire l’objet d’un autre article 😉